Ses activités fort multiples sont presque toujours
synonymes de succès de taille. Car Raphaël H Cohen
est à la fois un homme très passionné
et très rationnel. Meilleure maturité scientifique
de sa volée, il est tour à tour entrepreneur,
consultant, restructurateur, expert en stratégie d'entreprise,
chargé de cours à l'EPFL mais aussi à
l'Université de Genève et à l'Instituto
Empresa à Madrid, business angel, journaliste et financier.
Actuellement il se consacre essentiellement au mentoring et
au coaching d'entreprises à l'échelle mondiale,
telles une société américaine active
dans la nanotechnologie cotée sur le Nasdaq, une biotech
romande spin-off de l'EPFL ou une PME bâloise spécialisée
dans les PC industriels.
Raphaël H Cohen part d'un constat simple: lorsqu'une entreprise
s'adresse à un réviseur-conseil comme Andersen
ou McKinsey pour mettre au point une stratégie, celle-ci
est parachutée aux responsables du groupe, ce qui,
dans de nombreux cas, est difficile à mettre en oeuvre.
Le consultant genevois a ainsi inventé sa propre stratégie,
la strategybooster ou turbo. Lors d'un séminaire intensif,
il réunit les cadres d'une entreprise pour les inviter
à participer à une réflexion stratégique
selon une méthodologie qui revient à faire de
l'empowerment. En clair, à les impliquer de manière
totale et à éviter, de la sorte, de devenir
des exécutants purs et simples. Ils en ressortent plus
conscients des enjeux, plus motivés, bref la stratégie
devient leur bébé. Ce qui exige des efforts
de remise en question des objectifs de l'entreprise auscultée,
de ses relations avec les concurrents et de ses avantages
concurrentiels en examinant toutes les stratégies possibles,
en choisissant la meilleure et en planchant sur un plan d'action
pour la mettre en oeuvre.
Dans le cadre de CREATE, la chaire d'entrepreneurship et
d'innovation de l'EPFL, Raphaël H Cohen fait partie d'un
groupe de réflexion dont l'objectif est d'identifier
les stratégies de financement des start-ups technologiques.
Il apporte son expertise en tenant compte du taux élevé
d'échec des start-ups. Mais Raphaël H Cohen s'est
également spécialisé dans l'enseignement
des facteurs de succès et d'échec dans la marche
des affaires d'une entreprise et dans la rédaction
d'un business plan. "Un bon plan de ce type sans analyse
stratégique ne donne rien. Or trop souvent, les jeunes
entrepreneurs partent de leur idée ou invention et
sortent un business plan sans réflexion stratégique
structurée", déplore le consultant genevois.
Comment adapter internet à la nouvelle économie
est un corollaire de ces enseignements sur lequel il est amené
à se pencher régulièrement. Tetrapack
a réduit de manière drastique le temps de développement
d'un emballage de six mois à un mois seulement, en
ayant recours à intranet sur le web.
Raphaël H Cohen, qui a rédigé son mémoire
de licence en stratégie sous la houlette de Klaus Schwab,
le patron de World Economic Forum, et sa thèse de doctorat
sur un modèle de comptabilisation des transactions
en devises étrangères, fut le premier opérateur
genevois à traiter des options sur titres au Chicago
Board of Exchange. Et en tant que business angel spécialisé
dans les fonds propres, il a participé à la
création de plusieurs dizaines d'entreprises tant en
Suisse qu'à l'étranger, notamment au Canada,
grâce à son expérience étendue
de coaching et dans les domaines de la stratégie, de
la trésorerie, du capital-risque, de la gestion des
devises et ses connaissanes financières. Par sa vision
stratégique, il intervient comme membre du conseil
d'administration de plusieurs sociétés, dont
la filiale suisse et européenne de Bank Hapoalim, la
première banque israélienne en termes de masse
sous gestion, il est à la tête de Getratex SA,
entreprise qui décrocha une licence exclusive sur les
vêtements Tom and Jerry tant aux Etats-Unis qu'en Europe,
ce qui est assez inhabituel pour une société
suisse. Getratex a aussi lancé les vêtements
Disney Adulte outre-Atlantique. Mais aujourd'hui Getratex
se consacre de manière crescendo à des activités
holding et de conseil. Raphaël H Cohen a d'ailleurs une
opinion très tranchée sur le rôle des
administrateurs: "Au lieu de percevoir le conseil d'administration
comme un boulet passif que l'on subit par la force des choses,
et plus particulièrement en vertu du Code des obligations,
certains chefs d'entreprise utilisent le conseil comme une
arme stratégique supplémentaire. Cela relève
de l'art de transformer une contrainte légale imposée
par le droit des sociétés anonymes en opportunité
pour devenir plus performant", soulignait-il au printemps
dernier dans PME Magazine.
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